Parue dans Le Monde du 14 février 2022, une tribune signée par plus de 400 signataires alerte sur l’état des services publics et appelle à un printemps des services publics.
« Nous, citoyen·ne·s, militan·te·s associatifs et syndicaux, agent·e·s des services publics, alertons : nos services publics ont atteint un point de rupture historique, avec la population, avec leurs agent·e·s et avec l’avenir. Rupture avec les populations d’abord. Qui voient les services publics devenir maltraitants : les délais de jugement augmentent, le surtravail des agent·e·s ne suffit plus à compenser leur manque de moyens, les guichets ferment tandis que progresse une dématérialisation à marche forcée. Rupture avec leurs agent·e·s ensuite. Le rationnement de leur temps auprès des usager.e.s rend leur mission impossible. Le mouvement perpétuel des « réformes managériales » désorganise les services. Et lorsqu’ils alertent, ils ont l’impression de prêcher dans le désert voire sont sanctionnés. Rupture avec l’avenir enfin. Quand la lutte contre le réchauffement climatique, la formation de la jeunesse ou la prise en charge humaine des personnes âgées sont subordonnées à des objectifs budgétaires et, de fait, sacrifiées. »
Sur le site du printemps, vous pouvez signer la pétition et répondre à un questionnaire qui a pour objectif de recenser le ressenti des usager.e.s et des agent.e.s. Une première journée d’échanges aura lieu le 19 mars de 14h à 20h à la Bourse départementale du travail de Bobigny : présentation de l’état des services publics, des ateliers thématiques (dématérialisation, jeunesse, financement…).
Toutes les infos sur https://printempsdesservicespublics.fr/