Coup de griffe – Mars 2022

2022Coup de griffe

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À quelques jours à peine du premier tour de l’élection présidentielle, à quelques semaines des élections législatives, nous sommes beaucoup à nous poser plein de questions : pour qui ? pourquoi ?

L’édito

« Pour qui », ça n’est certainement pas à nous de le dire ! Néanmoins, en lisant les programmes, en écoutant les candidat.e.s les détailler, en tant qu’agent.e de la fonction publique, en tant qu’usager.e des services publics, on peut légitimement s’inquiéter de ces gros chiffres (150 000, 200 000…) de suppression de postes dans la fonction publique et de ce qui ressemble parfois à une course à l’échalote de celui ou celle qui en supprimera le plus ! Nous savons pourtant que des services publics de qualité (et en quantité suffisante !) sont le gage d’une société inclusive et démocratique. La crise sanitaire l’a d’ailleurs bien démontré !

Pas sûr non plus que nos suffrages se portent sur celles et ceux qui estiment que nous devrions travailler plus (suppression des 35 heures) et plus longtemps (retraite repoussée à 64, 65 ans…) alors qu’il y aurait plutôt urgence à partager le travail !

Et « pour quoi faire » est donc la deuxième question. La démonétisation de la parole politique et la piètre qualité des débats font grossir les rangs des abstentionnistes. D’après un récent sondage, ce que les Français.e.s attendent de cette campagne, ce sont des réponses sur le règlement de la crise sociale : stagnation du pouvoir d’achat, hausse des inégalités, manque de mobilité sociale… Et aussi sur la crise environnementale (le changement climatique, les pollutions…) qui est déjà la cause de désordres sur nos vies avec les catastrophes naturelles qui se multiplient, le risque de ne plus avoir accès à l’eau, à une nourriture saine… Pourtant, ce dont les médias sont saturés, ce sont des sujets qui ne sont pas au coeur des préoccupations des Français.e.s, et qui, au contraire, les renvoient dos à dos, dans une détestation de l’autre, dans un « nostalgisme » (« c’était mieux avant ») qui n’est pas de nature à donner de l’intérêt à ces échéances politiques.

Alors, oui, la responsabilité du personnel politique est engagée sur ce que sera le taux d’abstention au soir du premier tour, mais c’est aussi à nous, citoyen.ne.s, de faire jouer notre bulletin de vote pour dire ce que nous attendons de ces deux élections, présidentielle et législatives, ce que nous en espérons : de l’égalité, de la fraternité, un avenir pour nos enfants et pour nous, dans un pays qui fasse la part belle à l’entraide et à la solidarité !

Pour finir, un mot sur la situation catastrophique en Ukraine. Cette guerre en Europe qui provoque des millions de réfugiés, des centaines de morts, nous inquiète et nous attriste toutes et tous. Nous devons manifester notre opposition à cette invasion et à ces meurtres dont se rend coupable le gouvernement russe. Solidaires avec le peuple Ukrainien !

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