Le tout nouveau président Macron déclarait en mai 2017 : «Je ferai tout, durant les cinq années qui viennent, pour qu’ils n’aient plus aucune raison de voter pour les extrêmes ». Visiblement, quelque chose n’a pas marché puisque, à l’issue du second tour des législatives, près de 90 député.es RN ont été élu.es et l’abstention a encore augmenté.
(L’édito)
Et c’est grave pour notre démocratie ! Les responsabilités sont multiples, des médias aux personnels politiques qui n’ont, chacun à leur façon, pas agi en responsabilité en renvoyant dos à dos de soi-disant « extrêmes » et surtout en n’appelant pas clairement (c’est le moins que l’on puisse dire!) à faire barrage à l’extrême droite.
L’abstention comme le vote pour l’extrême droite sont aussi le résultat de politiques publiques ne répondant pas aux concitoyen.nes et du mépris avec lequel des catégories entières de la population ont été traitées.
Les urgences maintenant sont les mêmes qu’avant ces élections catastrophiques : le pouvoir d’achat, le rôle central des services publics et les réponses urgentes à apporter au dérèglement climatique.
Sur le pouvoir d’achat, nous espérons que la promesse de l’augmentation du point d’indice (avant l’été !) n’était pas une parole en l’air ! Mais nous réaffirmons également que cela ne suffira pas aux agent.es du service public pour compenser leur perte de pouvoir d’achat qui n’a cessé de se creuser. Nous continuons à revendiquer l’intégration des primes dans nos salaires et une revalorisation globale des grilles indiciaires. Autrement dit loin de ce qui nous est promis en matière de rémunération au mérite et autres refontes des carrières !
Les services publics, on l’a vu durant la crise sanitaire, sont une partie de la réponse à apporter aux inégalités sociales et territoriales. Il est plus que temps de mettre un terme au « détricotage » des services publics de proximité, à la fuite en avant du recours à plus de contractuel.les, à la dévalorisation de nos missions par l’appel à des cabinets de conseil.
Pour terminer, mais ça n’est pas le moins important, la crise environnementale est désormais à notre porte. Pourtant elle est loin d’être prise en compte dans les politiques publiques qui continuent de privilégier des réponses techniques alors qu’il faudrait un grand chambardement des mentalités, des institutions et des modes de vie ! Les événements météorologiques extrêmes vont se multiplier et nous impacteront toutes et tous (sauf bien sûr les plus riches !).
Voilà les chantiers auxquels le gouvernement et l’assemblée devraient s’atteler ! Mais pas seulement, nous aussi avons notre mot à dire ! Restons mobilisé.es et acteurs et actrices de nos services publics, de nos villes, de nos vies !