Quelques arguments pour se mobiliser contre la réforme des retraites

« Aujourd’hui, nous présentons un projet de justice, d’équilibre et de progrès » a déclaré Élisabeth Borne. Ça n’est pas vraiment la réalité. Au contraire, cette réforme est profondément antisociale et envoie un message clair au monde du travail en accentuant encore les injustices.

Plus les mensonges sont gros, plus le gouvernement s’enfonce !

Carrières longues : les chiffres sont têtus !

Le principe est maintenu, à ceci près que la réforme prévoit l’augmentation d’une année de cotisation supplémentaire soit 44 années de cotisations pleines. Compte-tenu de l’écart d’espérance de vie entre les ouvriers et les cadres, les ouvriers sont mécaniquement les grands perdants de la réforme. Les classes populaires seront de fait les grandes victimes de cette contre-réforme, les chiffres de l’espérance de vie et de la santé des différentes classes le démontrent.
Pour les classes populaires, reculer l’âge de départ en retraite, c’est bien faire avancer l’âge de la mort et c’est plus de chances de partir en retraite malade !

Les femmes, grandes victimes en matière de droit à la retraite !

Aujourd’hui, les femmes seniors sont plus éloignées de l’emploi que les hommes séniors. Elles partent en moyenne 1 an plus tard que les hommes avec des carrières plus hachées. Elles ne seront donc pas éligibles au 1200€ « garantis ». Les
mesures sur la prise en compte des congés parentaux sont largement insuffisantes. C’est là, que la logique capitaliste frappe le plus durement les femmes, dans la mesure où elles ne s’arrêtent jamais de travailler (travail et foyer), mais non pas toujours un emploi rémunéré à temps plein !

La hausse des minima des pensions… Il faut lire les «petites lignes» !

Revenons sur la promesse de 1200 euros, soit 100 euros de plus que les minimas actuels (dans un contexte inflationniste ou les pensions de retraites ont été revalorisés d’à peine 5% sur les 2 dernières années).
Pour être éligible, les carrières doivent être complètes, soit 43 ans de cotisation à temps plein au SMIC, sans temps partiel.
Cette mesure figurait déjà dans la loi de 2003 qui fixait le minima à 85 % du Smic mais elle n’a jamais été appliquée ! La «garantie» d’un minimum de pension à 1200 € c’est un leurre. 1200€ brut, en retirant la CSG, c’est 1170€ net environ, soit 68€ au-dessus du seuil de pauvreté pour une personne seule… Une belle avancée sociale !