Le coup de griffe – Mars 2024



Coup de griffe

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Au sommaire de ce numéro : retour sur la journée de mobilisation du 19 mars, l’organisation du travail pendant les JOP, la prévention des risques…

EDITO

Le message envoyé par les agent.es de la fonction publique le 19 mars, journée de mobilisation de la fonction publique, était clair : revalorisation de nos rémunérations et non à une nouvelle réforme!

Ce 19 mars était un coup de semonce : non, les fonctionnaires ne laisseront pas détruire le service public, un bien commun à tous les citoyen.nes !

La nouvelle réforme annoncée par le ministre est une remise en cause profonde des fondations de la fonction publique : la rémunération au mérite est une mesure discriminatoire qui place la rémunération de l’agent.e public sous la coupe de l’arbitraire hiérarchique. Ce dont les agent.es ont besoin, c’est d’une revalorisation immédiate et générale de leur salaire et de l’intégration des primes dans ces salaires, seule façon de reconnaître leur engagement au service de la population !

Dans le même temps, le gouvernement et l’administration nous répètent à l’envie qu’il faut travailler à l’attractivité de la fonction publique et de ses métiers : c’est bien joli mais inatteignable si les conditions de travail ne cessent de se dégrader sous les coups de l’austérité, si les agent.es sont empêché.es dans leurs missions par manque de moyens et si… les salaires ne sont pas à la hauteur ! Et la confirmation par le ministre Guérini qu’il n’y aura pas de hausse de salaire en 2024 est de nature à attiser la colère !

En attendant en administration centrale, business as usual, les réunions avec l’administration s’enchaînent sans forcément donner de réponses : sur l’égalité pro, Bercy patine et la négociation sur la résorption des inégalités salariales est renvoyée à plus tard ; sur les contractuel.les, on est toujours en attente d’une vraie réunion avec des propositions solides pour répondre aux problématiques et sur les conditions de travail, lentement mais sûrement, malgré les événements organisés dans les allées de Bercy (sic), elles se dégradent !

Autre sujet : les libertés prises par les directions malgré des consignes claires données par le secrétariat général. On le voit sur les JOP (voir plus loin) et aussi, toujours… sur l’organisation du télétravail. Ça remet en cause le dialogue social, sa pertinence et son rôle ! C’est inquiétant !

L’annonce de l’expérimentation de la semaine en 4 jours sera une nouvelle occasion de vérifier si le temps consacré par les représentant.es du personnel à discuter un cadre pertinent et protecteur pour les agent.es a des résultats !