Lors des législatives des 30 juin et 7 juillet prochains le danger est grand de voir l’extrême droite rangée derrière le Rassemblement National arriver à Matignon. Une telle situation est un risque majeur pour la démocratie et les libertés publiques. L’extrême droite au pouvoir est synonyme de destruction des services publics et d’attaques sans précédent contre les fonctionnaires et agent·es publics.
Le RN au pouvoir ce sont des politiques publiques discriminatoires
La politique du RN impactera les missions des agent·es publics : mises en place de politiques anti-sociales avec une véritable chasse aux pauvres comme aux étranger⋅ères, politiques de régression homophobes, sexistes, racistes, de préférence nationale qui vont à l’encontre de toutes les valeurs de solidarités et de réductions des inégalités qui font l’essence même des services publics.
Chaque secteur sera touché:
● Hôpital public : suppression de l’AME, difficulté d’accès aux soins pour les plus précaires, remise en cause de l’IVG.
● Education : arrêt de l’accueil et de l’éducation pour tous·tes, fin des réseaux d’éducation prioritaire. Recul sur l’accueil des élèves trans. Programmes scolaires réactionnaires et mise au pas des personnels ;
● Finances Publiques : politique fiscale au service des plus riches
● Culture : idéologisation des structures existantes, resserrement de l’action publique sur le “patrimoine”
● Enseignement supérieur et recherche: attaque de l’indépendance de la recherche et fin des financements en sciences humaines.
● Environnement : destruction de toutes les normes protectrices de l’environnement.
● Travail : remise en cause de l’inspection du travail et du droit syndical.
● Intérieur : mobilisation des personnels y compris des préfectures sur la persécution des migrant·es et la criminalisation et répression des mouvements sociaux, etc.
Le RN au pouvoir, c’est la privatisation des services publics
L’extrême droite au pouvoir ce serait la privatisation entre autres de l’audiovisuel public, des universités.
Si le RN a récemment essayé de faire oublier son ADN néolibéral, les faits ne trompent pas: il entend mener une politique plus à droite que la droite avec son lot de fermetures de services, de réduction de l’action publique qui plus est limitée à une partie de la population du pays.
Le RN n’a qu’une phrase en bouche: “exonération des charges des entreprises” c’est-à-dire que sa politique est un large plan d’appauvrissement de l’Etat et donc in fine des services publics.
Le RN au pouvoir c’est une politique contre les agent·es publics
Dès qu’on lui en laisse la possibilité le RN se vautre dans le fonctionnaire bashing le plus caricatural. Il n’y a qu’à voir comment les députés RN s’en sont pris aux représentant·es du personnel de l’Education Nationale en commission pour comprendre à quel point l’extrême droite déteste les agent·es publics et méprise leurs missions d’intérêt général.
Ce qui insupporte le RN, c’est bien l’indépendance des fonctionnaires vis-à-vis du pouvoir politique, indépendance garantie par le statut. Pour mener à bien sa politique xénophobe le RN veut pouvoir faire pression sur les agent·es et leurs missions.
Le RN a toujours voté contre l’intérêt des travailleurs·euses: contre la hausse du SMIC, contre l’indexation des salaires sur l’inflation, contre la revalorisation du salaire des fonctionnaires de 10%.
Il a également toujours voté contre le développement des services publics: contre l’augmentation des moyens alloués aux hôpitaux, à l’Université, à la justice.
Après une énième volte-face, le candidat Bardella indique finalement qu’il ne reviendrait pas sur la réforme des retraites en cas de victoire, touchant salarié·es du privé mais aussi du public.
Rappelons qu’un certain nombre de services publics ne fonctionnent que grâce à la présence de collègues contractuel·les ayant des nationalités extra européennes. Ce sont nos collègues que le RN veut priver de droits et précariser encore davantage.
Le RN au pouvoir c’est l’autoritarisme dans nos services
Pour comprendre ce qu’est le “RN employeur” il faut regarder les collectivités locales qu’il gère. Les collègues territoriaux de ces collectivités décrivent parfaitement le climat de peur, la répression systématisée des agent·es qui ont le courage de s’exprimer.
En parti défendant l’intérêt des classes dominantes, le RN s’attaque sans relâche au syndicalisme. Des travailleurs·euses qui s’organisent, qui débattent, qui agissent en commun pour des services publics de qualité et pour des conditions de travail dignes, tout ceci est visiblement trop pour le RN.
Faisons front contre l’extrême doite, pour la démocratie et la justice sociale!
Solidarité entre tous·tes les agent·es!