Une circulaire de la première ministre ordonne aux ministères de revoir leur politique bâtimentaire et les règles en matière d’occupation des mètres carrés de bureaux. Deux réunions ont eu lieu sur la question : une ministérielle le 15 novembre et le 6 décembre en administration centrale.
L’argument principal pour réduire les surfaces de bureaux c’est le télétravail qui entraîne une moindre occupation des locaux. C’est surtout une opportunité de faire des économies. Les ministres Le Maire et Cazenave ont annoncé un objectif de 25 % de réduction des surfaces occupées. Si on retient le montant fréquemment avancé de 70 milliards d’euros pour l’immobilier de l’État, se débarrasser d’un quart de ce parc rapporteraient 17,5 milliards d’euros ! Mais est-ce juste sur ce chiffre que doit se construire une politique de conditions de vie au travail ?
L’administration a expliqué aux représentant.es du personnel pourquoi il fallait changer : organisation trop « traditionnelle » calquée sur l’organisation hiérarchique, pas de diversité des postures de travail, pas assez d’espaces collaboratifs et de salles de réunion et peu d’espaces pour s’isoler. L’ambiance générale c’est des espaces communs et d’autres pour se retrouver en solo. « De la transversalité, de la collaboration et de la co-construction », pour à la fois obtenir un resserrement du collectif et préserver la nécessité de s’isoler. Ce qui est un rien contradictoire… Le calcul du ratio m2/agent.e n’est pas simple, ce n’est pas 1 agent = 1 espace. En réalité, la base c’est le « résident », c’est-à-dire l’occupant régulier et pérenne, donc hors télétravail et congé…
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