Sous la contrainte du temps…



InstancesCNAS

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Le Conseil National de l’Action Sociale (CNAS) se réunit ce 7 juillet 2022 dans un contexte de crise majeure : crise sanitaire avec une nouvelle offensive du COVID ; crise sociale avec une inflation galopante, des prix de l’énergie qui flambent et des salaires en berne et crise internationale avec le conflit en Ukraine et toutes ses conséquences.

Ce CNAS a lieu alors que le Président de la République a été reconduit dans ses fonc­tions et qu’un nouveau gouvernement vient juste d’être mis en place.

Or quels changements pour les fonctionnaires avec ce nouveau quinquennat ? Pas grand-chose pour le pouvoir d’achat, l’emploi ou les missions.

La piètre augmentation de 3,5 % du point d’indice et une augmentation de 4 % des retraites sont loin d’être satisfaisantes… Elles ne compenseront pas les pertes cumu­lées de pouvoir d’achat depuis 20 ans et elles ne sont pas une réponse à la forte inflation subie, loin de là.

Une fois de plus, le Gouvernement traite tous ses personnels par le mépris alors que le service public est essentiel à la bonne marche du pays.

Ainsi, la revalorisation de la subvention interministérielle « restauration » de quelques centimes et le relèvement de son plafond ne suffiront pas tant les besoins sont nom­breux en matière d’Action sociale.

Solidaires Finances est particulièrement attachée à l’Action sociale ministérielle telle qu’elle existe à Bercy, que ce soit dans ses actions, dans le réseau de ses acteurs, que dans sa gouvernance.

Solidaires Finances a ainsi pris bonne note de la sanctuarisation du budget ministé­riel d’Action sociale, annoncée au dernier Comité Technique Ministériel (CTM), mais apporte deux réserves : le statu-quo ne tient pas compte de l’inflation désormais galopante, qui va nécessairement peser sur les politiques menées et l’examen du bilan 2021 montre des sous-consommations qui ont pour consé­quence une baisse générale du budget.

Pour Solidaires Finances, la sanctuarisation du budget ne peut en aucun cas se faire à budget constant, mais doit tenir compte de l’inflation. De plus, l’examen du point d’exécution au 30 juin doit permettre de réorienter certains crédits pour éviter tout sous-consommation et pour que les budgets alloués à l’Action sociale lui soient ef­fectivement consacrés.

Autre information livrée par le ministre Gabriel ATTAL au dernier CTM, la gouver­nance des associations ne concernerait plus qu’ALPAF, EPAF et AGRAF. La faîtière aurait-elle un périmètre revu à la baisse ?

Au-delà de ces remarques de portée générale, l’ordre du jour du présent CNAS laisse un goût amer à Solidaires Finances.

Sur la forme, il n’est pas sérieux de proposer un ordre du jour aussi dense sur une demi-journée, qui plus est en commençant à 14h30 ! Le CNAS de juillet s’est toujours tenu sur une journée, et Solidaires Finances n’entend pas bâcler les travaux menés. Si l’ordre du jour n’est pas épuisé, les points devront être abordés à une séance de CNAS reconvoquée à la rentrée.