Cela a été rappelé dans notre propos liminaire commun : pour nous, la réforme des retraites, c’est non, non, non et non ! Injuste, brutale, cette réforme n’est pas acceptable et d’ailleurs n’est pas accepté par la très grande majorité des actif.ves et par-delà des français dans leur ensemble qui disent à plus de 70% qu’ils ne la veulent pas. Ce refus vaut autant pour le fonds que pour la forme qui a vu méprisé comme jamais organisations syndicales et opposant.es.
Et c’est pour cela, que, en ce qui concerne l’administration centrale, le dialogue social ne peut plus être celui que nous avons jusques là connu avec des réunions dont le nombre est à l’inverse de la qualité du contenu. Nous attendons d’un dialogue social riche qu’il réponde aux véritables problèmes des agent.es et non pas à l’agenda politicien d’un gouvernement qui n’a de cesse de mettre à mal le service public et ses agent.es.
Ce sont les questions des rémunérations et des déroulements de carrière qui sont au centre des préoccupations de tous les agent.es de la fonction publique, et celles et ceux de Bercy n’y font pas exception. Ils et elles attendent une réponse concrète à la perte de leur pouvoir d’achat. Ils et elles attendent aussi qu’on leur prouve que la fonction publique est réellement attractive et que leur déroulé de carrières doit être validé par des promotions à la hauteur de la qualité de leur travail. Et ce quel que soit leur âge ou leur genre ! Les femmes et les séniors sont encore trop systématiquement discriminés par les politiques d’emploi et de promotions à Bercy.
Ce sont également ces deux catégories de personnel qui sont les plus concernées par la question urgente des temps de travail. Les annonces du ministre sur l’expérimentation de la semaine de 4 jours à la DGFIP nous font craindre le retour du temps compressé, déjà expérimenté au SG en 2018, expérience pour laquelle nous n’avons jamais eu le moindre retour ! Et le bilan à tirer du télétravail, nous le savons déjà, ne sera pas aussi positif que vous l’escomptiez : les collectifs de travail mis à mal, la question des locaux et de leur réduction, celles des formations à ce nouveau mode de travail… sont les écueils prévisibles sur lesquels nous vous avions alerté avant même l’adoption de l’accord et que nous devons revoir avant l’éventuelle adoption d’un nouvel accord en administration centrale.
D’autres dossiers méritent également toute notre attention collective, comme la DGE qui ne peut se satisfaire d’un « dialogue social informel ». Il est temps que la DGE soit traitée comme tous les autres services du SG.
Par ailleurs, nous sommes atterrées de ne pas recevoir de réponses à des demandes particulières sur des dossiers d’agent.es qui nous saisissent de leur difficultés et de leurs questions. Nous attirons solennellement votre attention sur le fait que lorsque nous vous saisissons d’un dossier, c’est qu’il y a une certaine urgence. Nous ne pouvons pas nous satisfaire du silence qui est celui de l’administration depuis plusieurs mois déjà.
Pour finir, nous vous rappelons que nous sommes élu.es, que nous sommes les représentant.es du personnel, de tous les personnels, et que vous ne pouvez pas nous traiter comme quantité négligeable et ne pas entendre nos demandes, qui sont de fait celles des agent.es.