La bourse ou la santé ?

Le PLFSS dont l’examen est en cours prévoit la mise en place d’un troisième jour de carence pour les agent.es de la fonction publique.

Cette énième attaque contre les (de plus en plus maigres) « avantages » des fonctionnaires fait vivement réagir Solidaires fonction publique et d’une façon générale, l’ensemble des agent.es de la fonction publique !

Comme si les responsables du déficit public de la crise budgétaire avaient enfin été identifiés : ce sont bien évidemment ces affreux (fainéants de) fonctionnaires… A tous les coups, on peut même soupçonner qu’ils ont commis le fric-frac du siècle en récupérant dans leurs poches les 60 à 80 milliards évaporés chaque année !

Bien sûr, on va nous refaire le couplet sur le thème de l’équité public/privé. Mais l’air dont on nous bassine sonne bien faux : près de 61 % des salarié.es du privé n’ont pas de jour de carence car ce sont leurs employeurs qui prennent en charge cette carence !

Pour faire bonne mesure, on ajoute un petit « rabiotage » sur la compensation de la rémunération. Ou alors on se force un peu et, même malade, on vient quand même au boulot. En termes de prophylaxie, c’est une super idée, non ?

Mais ce n’est pas peut-être pas là le pire (quoique…). Ce qui reste le plus dans l’impression globale, c’est cette petite musique de l’agent.e public.que, source de bien des maux et grand responsable des dérives budgétaires. Une fois de plus, les agent.es publics sont livrés en pâture dans le débat public. Une fois encore le Ministre de ses agents publics les désignent comme fainéants, absents et responsables de tous les maux …

Ce qui est clair, en tout état de cause, c’est que les agent.es ne supportent plus ce refrain. L’attachement au service public et la quête de sens ne sont pas que des mots un peu grandiloquents. C’est une réelle et profonde préoccupation.